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REVUE PÉDAGOGIQUE.

deux parents étrangers. Quoi qu’il en soit, la Californie ayant 900,000 habitants, 193 habitants sur 1,000 habitants reçoivent l’éducation scolaire. Cette proportion s’élèverait à 165, si l’on prenait le nombre des enfants inscrits. Il n’est pas sans intérêt d’indiquer que le nombre des élèves par 1,000 habitants est approximativement : en Prusse, 460 ; en Suisse, 134 ; en Suède, 446 ; dans les Pays-Bas, 134 ; en France, 111 ; en Italie, 54.

On se préoccupe beaucoup en Californie d’avoir des instituteurs capables ; les plus louables efforts sont faits journellement dans ce but par les grandes cités et par l’État. Aucun professeur ne peut être employé s’il ne produit un diplôme ou un certificat au surintendant du comté. Cette licence comprend plusieurs ordres, d’après les capacités du maître attestée par les examens qu’il a subis et d’après l’expérience qu’il a acquise dans l’enseignement. La licence de premier ordre est le diplôme à vie, qui n’est décerné par l’État qu’aux instituteurs ayant dix ans de pratique ; la licence de dernier ordre est le certificat de troisième degré, qui est valable, suivant les cas, pour un ou deux ans, qui ne peut être accordé qu’aux femmes et qui n’autorise à enseigner que dans les quatre petites classes. La carrière de l’enseignement primaire étant classée en Californie parmi les professions libérales les plus utiles, on à constamment élevé le traitement des professeurs. Le salaire moyen mensuel a été en 1877 de 419 francs pour les hommes et de 348 francs pour les femmes ; cette différence résulte seulement de la qualité des diplômes, car à diplôme égal les instituteurs et les institutrices sont également payés.

Les conférences locales d’instituteurs existent en Californie comme dans le reste des États-Unis. Les instituteurs de chaque comté sont annuellement convoqués par le surin-