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REVUE PÉDAGOGIQUE.

L’INSTRUCTION PRIMAIRE EN ANGLETERRE
Lois de 1870 et de 1876. (Suite)



La loi de 1876 est la première, en Grande-Bretagne, qui ait inscrit dans son texte, avec une sanction formelle, l’obligation, pour le parent ou le tuteur, de faire donner à tout enfant âgé de cinq à quatorze ans une instruction élémentaire efficace en lecture, écriture et arithmétique ; le parent ou tuteur qui manquerait à cette obligation est passible des mesures et pénalités prévues dans la présente loi. Voilà le principe ; le soin de le faire passer dans la pratique incombe aux autorités constituées par la loi.

Des Autorités locales. — D’après l’Act de 1870, toute initiative était laissée aux Conseils scolaires pour créer des écoles et pourvoir à leur entretien, au moyen de contributions qui étaient levées dans le district et auxquelles venaient s’ajouter la rétribution des élèves et la subvention de l’État. Les Conseils scolaires avaient aussi le pouvoir, d’ailleurs très-limité, d’assurer la fréquentation des écoles ; ce pouvoir est, sous le nouveau régime, inauguré par la loi de 1876, attribué au Conseil scolaire du district, s’il en existe un, et dans les autres districts, au Comité d’assiduité qui est nommé, chaque année, dans les bourgs par le Conseil du bourg, et dans les paroisses par les gardiens de l’union. Le Conseil scolaire ou le Comité d’assiduité, qui sont désignés sous le nom commun d’autorité locale, ont le devoir de faire connaître dans leurs circonscriptions les prescriptions de la loi, et aussi d’adresser au Département de l’éducation des rapports sur chaque infraction commise dans l’étendue de leurs circonscriptions respectives. Toute-