Page:Revue pédagogique, premier semestre, 1878.djvu/618

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
606
REVUE PÉDAGOGIQUE.

II. — LEÇONS PRATIQUES.


L’ENSEIGNEMENT DU DESSIN.



Nécessité du dessin. — Plus que jamais, en France, les questions d’enseignement occupent les esprits et les bases de l’éducation populaire tendent à s’enrichir d’éléments nouveaux. L’Exposition universelle, en montrant les chefs-d’œuvre de l’industrie chez toutes les nations, révèle en même temps dans notre enseignement des besoins de reforme qui assurément ne sont pas nouveaux, mais qui attirent plus que jamais l’attention des gens sérieux. Notre industrie, supérieure à celle des autres peuples en matière de goût, voit pourtant d’un œil inquiet les efforts des nations voisines, et elle réclame impérieusement de nos méthodes d’enseignement une certitude, une décision, qui nous ont un peu manqué Jusqu’à ce jour et qui seraient pour elle un gage de sécurité et d’espérance pour l’avenir. Les industries, si variées dans leurs manifestations, sont au contraire unanimes, quand il s’agit de signaler le point de départ de l’enseignement qu’elles réclament et qui à pour base le dessin.

Pour les unes qui se rapprochent de l’art, et entrent quelquefois directement sur son domaine, le dessin marque la première étape dans les sentiers du goût et son étude ouvre la marche à tous ceux qui aspirent vers la beauté sous toutes ses formes. D’autres, qui poursuivent un but en apparence plus modeste, mais répondent à des besoins bien plus multipliés, considèrent le dessin comme un