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L’EXPOSITION UNIVERSELLE.

sirable, ces tableaux sont présentés à l’Exposition, il est nécessaire qu’ils soient complétés par une récapitulation faisant connaître combien d’heures par semaine, par mois, sont accordées à chaque branche de l’enseignement, suivant le degré de la division où se trouve l’enfant.

Dans plusieurs écoles un bon quart d’heure est réservé à la fin de la classe, pour une lecture intéressante que fait aux élèves le maître lui-même, en l’entremêlant de quelques courtes réflexions. Ce petit couronnement des exercices de la journée est-il utile ? Ce sujet imprévu que chaque jour amène et qu’attend la curiosité des enfants, est-il un moyen de maintenir leur attention fatiguée à la fin du jour, et de les renvoyer de l’école avec l’accompagnement d’une bonne impression ? La théorie semble dire oui ; mais que dit la pratique ?

Discipline. L’école n’est pas un État constitutionnel, ni même républicain ; l’instituteur est roi, et lui seul a l’autorité, parce que lui seul a la responsabilité. Mais tout souverain qu’il est, ses moyens de gouvernement n’en sont pas moins très-bornés et, quel que soit son système de punitions et de récompenses, ce petit peuple d’écoliers qu’il a à conduire s’échappe par toutes les fissures, quand le respect et l’affection pour le maître ne commandent pas l’obéissance. La discipline a donc pour fondement les qualités du maître, et comme ces qualités ne se mettent pas dans une vitrine, c’est une partie de notre régime scolaire qu’il est impossible de faire figurer à l’Exposition. Toutefois il n’est pas indifférent de connaître et d’être à même d’apprécier les moyens accessoires employés pour venir en aide à l’action personnelle de l’instituteur, afin d’obtenir les deux choses qui constituent la vie normale de l’école, le travail, la bonne con-