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LA NOUVELLE LOI SCOLAIRE DES PAYS-BAS.

instituteurs. Par contre, les provinces sont dégrevées de toute participation à ces charges.

Les pensions de retraite sont mises entièrement à la charge de l’État ; les communes n’auront plus à lui en rembourser le tiers.

Le minimum du traitement des instituteurs est porté à 700 florins pour le maître principal, et à 400 pour les autres instituteurs. Le personnel enseignant est augmenté : toute école comptant plus de 30 élèves devra avoir deux instituteurs ; de 70 à 120 élèves, trois : de 121 à 170, quatre ; et ainsi de suite.

L’inspectorat est réorganisé : au lieu de 95 districts d’inspection placés sous la surveillance d’inspecteurs non rétribués, il n’y aura plus que vingt à trente districts, à la tête de chacun desquels sera un inspecteur recevant un traitement convenable. Le contrôle des locaux scolaires est remis à des inspecteurs spéciaux, chargés de tout ce qui se rapporte au service médical et à hygiène.

Enfin une grave question, celle de l’enseignement obligatoire, est encore abordée dans l’exposé des motifs. Un grand nombre de libéraux sont favorables à l’obligation : le Ministre lui-même n’y est pas opposé en principe, mais il ne croit pas le moment venu pour prendre une mesure d’un caractère aussi tranché ; le violent conflit des opinions divergentes rend encore des tempéraments nécessaires.

« Presque partout l’enseignement a été rendu obligatoire, dit M. Kappeyne ; il vient de l’être dans le royaume d’Italie. Pourquoi cet exemple ne saurait-il être suivi dans les Pays-Bas ? L’État à sans contradiction le droit de punir le père qui néglige ses devoirs paternels, et qui par cette négligence nuit non-seulement à son enfant, mais aussi à la société, à laquelle il importe beaucoup que ses membres