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LE JARDIN DE L’INSTITUTEUR.

seule peut enseigner. Le mieux donc, en pareil cas, est de charger un conférencier de faire quelques leçons au jardin en présence des instituteurs qui, de cette façon, en apprendront plus en une heure qu’un livre en un mois.

Le conférencier praticien montrera l’habillage d’un arbre, la manière de le conduire en cordon, en palmette, en éventail, en pyramide, et aussi les divers moyens de multiplier cet arbre.

Pour ce qui est du rôle de l’écrivain, il se bornera à de rapides et faciles instructions dans le genre de celles qui vont suivre :

Variétés à cultiver. — Il n’en coûte pas plus de cultiver et de répandre les bonnes variétés de poires que les médiocres et les mauvaises. Les instituteurs sauront donc que les plus recherchées sont les plus précoces et les plus tardives. Parmi les précoces, nous citerons le beurré Giffard, le doyenné de juillet, le comte Lelieur, l’épargne, le William et le beurré d’Amanlis. Parmi les tardives, nous citerons le beurré Millet, la nouvelle Fulvie, la Passe-Crassane, la Joséphine de Malines, le doyenné d’hiver, Olivier de Serres et la bergamote Espéren. Ce n’est pas une raison, bien entendu, pour négliger les excellentes poires qu’on nomme Louise bonne d’Avranches, duchesse, doyenné roux, beurré gris, doyenné du Comice, beurré Clairgeau, beurré Diel, etc.

Les instituteurs sauront que les meilleures pommes sont le calville blanc, la reinette de Bourgogne, la reinette de Caux, le postophe d’hiver, la pomme de Benaus, la bonne de mai, la reinette à la longue queue, la court-pendu, le petit api, le fenouillet anisé et la reinette grise d’hiver.