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REVUE GÉNÉRALE


GIORDANO BRUNO D’APRÈS LES PUBLICATIONS RÉCENTES[1]


I. D. Levi, Giordano Bruno o la religione del Pensiero. Torino, 1881, 1 vol.  in-8o de viii-455 pages.

II. Le opere latine di Giordano Bruno esposte e confrontate con le Italiane, da Felice Tocco. Firenze, 1889, 1 vol.  in-4o de vii-420 pages.

III. Vincenzo di Giovanni, Gordano Bruno e le fonti delle sue dottrine. Palermo, 1888, 1 vol.  in-12.

IV. Enrico Morselli, Giordano Bruno. Torino-Napoli, 1888, 1 vol.  in-8o.

V. Alessandro Bellucci, Conferenza.… per commemorare Giordano Bruno. Rieti, 1888, 1 br. in-8o.

VI. Felice Tocco, Conferenza tenuta sul Circolo filologico. Firenze, 1886.

VII. Enrico dal Pozzo di Mombello, Il 9 Giugno 1889 in Roma. 1888, 1 vol.  in-8o. — Publications du Centenaire, etc., etc.

On a fait dans ces derniers temps autour de Giordano Bruno beaucoup de bruit, et même pas mal de tapage. Il convenait, pour parler du philosophe et des ouvrages où les professeurs de philosophie italiens l’ont étudié, d’attendre que ce vacarme médiocrement philosophique eût cessé. Je sais combien de passions, et les moins nobles, s’agitent autour du nom de Bruno[1].

Les préoccupations militantes d’un peuple ardent se retrouvent jusque dans les nombreux écrits consacrés au philosophe de Nola. Rien n’y manque de ce qui peut réjouir les libres penseurs de la péninsule, rien, pas même le coup de griffe à la France, donné au

  1. a et b Et ici « je demande la parole pour un fait personnel ». La Revue philosophique publiait, en juillet 1885, un article où je combattais la thèse de M. Desdouits sur la mort de Giordano Bruno. Ces pages me valurent l’exclusion de ma candidature à l’École de Rome. Le bureaucrate épigraphiste qui dirigeait alors l’École, craignit d’irriter le Vatican. Au reste, un de ses élèves m’a rapporté qu’il s’écria : « Je ne saurais admettre l’auteur d’un article sur ce séide de Mazzini ! »