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RECHERCHES SUR LES MOUVEMENTS VOLONTAIRES

DANS L’ANESTHÉSIE HYSTÉRIQUE


Je me propose d’étudier, à l’aide de la méthode graphique, l’état des forces chez les hystériques, et plus particulièrement dans l’anesthésie hystérique. Nous verrons plus loin que ces recherches offrent un certain intérêt pour la psychologie, et ajoutent quelque chose à nos études précédentes sur les altérations de la conscience et le dédoublement de la personnalité chez les hystériques. Mais je relégue pour le moment ces questions délicates et complexes au second plan. Dans ce travail, j’étudierai seulement les mouvements volontaires.

Pour donner plus d’unité à mon exposition, je prendrai, parmi les divers malades qui ont servi à mes recherches, celui qui m’a présenté les réactions les plus nettes, et je ne parlerai des autres qu’accessoirement. Ce sujet type, P. S., est une jeune fille présentant des attaques convulsives, des attaques de délire, et, pendant l’intervalle des crises, une anesthésie superficielle et profonde de la moitié droite du corps.

I

La force de pression dynamométrique.

On mesure dans la clinique médicale la force volontaire d’un sujet au moyen du dynamomètre, et plus rarement du dynamographe, qui donnent la force de contraction des muscles fléchisseurs de l’avant-bras. L’emploi du dynamomètre exige quelques précautions. La première est de ne jamais se contenter d’un seul chiffre de