Page:Ribot - Les Maladies de la volonté.djvu/167

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sont moins affectés que ceux du bras, ceux du bras moins que ceux de la main. »

Le même auteur établissant une distinction entre les différentes sortes de mouvements et leurs centres respectifs, « ceux qui impliquent la conscience et que nous appelons volontaires au sens strict du mot » (les centres corticaux supérieurs) et ceux « qui sont décrits comme automatiques, instinctifs, responsifs, y compris les adaptations motrices de l’équilibre et de la coordination motrice, l’expression instinctive des émotions, et qui sont organisés d’une manière plus ou moins complète dans les centres sous-jacents à l’écorce, » constate que ces derniers ont une indépendance relative qui est au maximum chez les vertébrés inférieurs (grenouille, pigeon), au minimum chez le singe et l’homme. « J’osai prédire, ajoute-t-il, que, chez les animaux dont les facultés motrices ne semblaient pas beaucoup souffrir d’une lésion destructive des centres nerveux, ces mouvements-là devaient être paralysés qui impliquent la conscience (mouvements volontaires) et n’étaient pas automatiquement organisés. (C’est ce qu’ont amplement confirmé les recherches de Goltz. Il a montré que, bien que la patte du chien ne soit pas définitivement paralysée en tant qu’organe de locomotion, par une lésion de l’écorce, elle l’est, en tant que servant de