Page:Ribot - Les Maladies de la volonté.djvu/179

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ces centres chez les nouveau-nés. « Cette recherche, faite avec grand soin par Soltmann, en 1875, a fourni les résultats suivants : Chez les lapins et les chiens, il n’existe, aussitôt après la naissance, aucun point de l’écorce cérébrale dont l’irritation électrique soit capable de déterminer des mouvements. C’est seulement au dixième jour que se développent les centres des membres antérieurs. Au treizième jour apparaissent les centres des membres postérieurs. Au seizième, ces centres sont déjà bien distincts entre eux et de ceux de la face. Une conclusion à tirer de ces résultats, c’est que l’absence de direction motrice volontaire coïncide avec l’absence des organes appropriés et que, à mesure que l’animal devient plus maître de ses mouvements, les centres cérébraux dans lesquels se fait l’élaboration volontaire acquièrent une indépendance plus manifeste[1]. »

Flechsig et Parrot ont étudié le développement de l’encéphale chez le fœtus et l’enfant. Il résulte des recherches de ce dernier[2] que, si l’on suit le développement de la substance blanche d’un hémisphère tout entier, on la voit s’élever successivement du pédoncule à la couche optique, puis à la capsule interne, au centre

  1. Dictionnaire encycl. des sciences médicales, François Franck, art. Nerveux, p. 585.
  2. Archives de physiologie, 1879, p. 505-520.