Page:Ribot - Les Maladies de la volonté.djvu/180

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hémisphérique et finalement atteindre le manteau cérébral. Les parties dont le développement est le plus lent ont aussi la destination fonctionnelle la plus haute.

La période de formation terminée, le mécanisme de l’action volontaire paraît constitué comme il suit : l’incitation part des régions dites motrices de la couche corticale (région pariéto-frontale), suit le faisceau pyramidal, nommé volontaire par quelques auteurs. Ce faisceau, qui consiste dans le groupement de toutes les fibres partant des circonvolutions motrices, descend à travers le centre ovale, forme une petite partie de la capsule interne, qui, on le sait, pénètre dans le corps strié « comme un coin dans un morceau de bois ». Ce faisceau suit le pédoncule cérébral et le bulbe, où il subit une décussation plus ou moins complète, et passe du côté opposé de la moelle épinière, constituant ainsi une grande commissure entre les circonvolutions motrices et la substance grise de la moelle, d’où sortent les nerfs moteurs[1]. Cette grossière esquisse donne quelque idée de la complexité des éléments requis pour l’action volontaire et de la solidarité intime qui les relie.

  1. Huguenin, Anatomie des centres nerveux, trad. Keller. — Brissaud, De la contracture permanente des hémiplégiques, 1880, p. 9 et suiv.