Page:Ribot - Les Maladies de la volonté.djvu/34

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ait sur le mécanisme physiologique. Sans doute, il serait désirable d’y voir plus clair, d’avoir une idée plus nette du modus operandi, par lequel deux excitations presque simultanées se neutralisent. Si cette question obscure était vidée, notre conception de la volonté comme puissance d’arrêt deviendrait plus précise, peut-être autre. Il faut se résigner à attendre ; nous retrouverons d’ailleurs sous d’autres formes ce difficile problème.


III

Nous avons considéré jusqu’ici l’activité volontaire sous une forme exclusivement analytique, qui ne peut en donner une idée exacte, la montrer dans sa totalité. Elle n’est ni une simple transformation d’états de conscience quelconques en mouvement, ni un simple pouvoir d’arrêt : elle est la réaction propre d’un individu. Il nous faut insister sur ce point, sans lequel la pathologie est incompréhensible.

Les mouvements volontaires ont pour premier caractère d’être adaptés ; mais c’est une marque qui leur est commune avec l’immense majorité des mouvements physiologiques : la différence n’est qu’en degrés.

En laissant de côté les mouvements d’ordre pa-