Page:Ribot - Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome 11.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
166
revue philosophique

risme (Locke et Hume), le Rationalisme (Descartes, idéalistes postkantiens) ; le scepticisme (Scepticisme absolu de l’antiquité, scepticisme relatif des moderne) ; le Criticisme (Kant).

2o Ensuite vient la détermination de l’objet et de la nature de la connaissance. La connaissance a pour but la science. En quoi consiste la science ? La science résulte du parfait accord de la Pensée Logique avec les données de l’expérience ; elle consiste à établir cet accord (théorie de la certitude et de l’erreur).

3o Etude des premiers concepts de la connaissance (concepts que la Pensée forme en réagissant sur les données de l’expérience) :

a. Concepts du Temps et de l’Espace.

b. Concept hypothétique de la Substance (concept qui rend possible le contenu de l’expérience[1]).

4o Etude des lois générales de la connaissance. (Ces lois sont l’expression du travail actif de la Pensée, de l’élaboration qu’elle fait subir à l’expérience.)

a. Principes d’Identité, de Contradiction, du Troisième exclu, de Raison.

b. Loi de Causalité[2] (dans quelles conditions l’idée de causalité prend-elle naissance ? d’où vient la nécessité causale ?).

c. Principe de Finalité.

Ces deux premières parties sont de beaucoup les plus importantes. La troisième est plus courte. Elle contient l’étude des méthodes et se divise en trois chapitres.


Troisième division.

1o Développement du concept. Explication du contenu des concepts. Définitions.

2o Des classifications. Diverses sortes de classification. Classification descriptive. Classification génétique.

3o Des démonstrations (recherche de prémisses d’où il est possible de déduire le jugement particulier dont on veut établir la vérité). Théorie de l’induction et de la déduction.

La réunion de la Théorie de la Connaissance à la Logique, dont ce cours donne un exemple, est assez généralement adoptée non seulement par les partisans du retour à Kant, mais aussi par un certain nombre des représentants des autres écoles. La philosophie allemande l’a empruntée au Kantisme, dont elle procède en somme

  1. Substanzbegiff.
  2. Causalgesetz.