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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS




MIND


A quarterly Review, etc.,
Avril 1881.

E. Gurney. Le monisme. Article critique dont la première partie est consacrée à la théorie du regretté Clifford, exposée par lui dans son article sur Les choses en soi (dont on trouvera l’analyse dans la Revue philosophique, 1878, tome V, p. 573) ; la seconde partie, à la thèse, soutenue par M. Pollock dans son récent livre sur Spinoza, que le monisme spinoziste est la forme métaphysique la plus facile à concilier avec les exigences de la science moderne. Le seul espoir, espoir désespéré, qui reste pour réclamer une faveur spéciale pour Spinoza, c’est de le joindre à la théorie du mind-stuff de Clifford, laquelle présente un caractère vraiment scientifique, en insistant sur la distinction essentielle de l’objet et de l’ « eject » et du cerveau comme objet central de la difficulté. C’est là, en tout cas, la seule forme actuelle du monisme qui par la façon dont elle considère le cerveau et la pensée puisse justifier cette prophétie que le problème se réduira à une question de psychologie physiologique[1]. »

Shaeworth H. Hodgson continue son étude sur la philosophie de M. Renouvier en étudiant sa psychologie.

W. L. Davidson. La logique des définitions de dictionnaire. L’auteur examine les définitions, les synonymes et les diverses significations.

A. M. Benn. Sous ce titre : Buckle et l’économie de la connaissance, l’auteur fait une étude critique très détaillée du grand ouvrage de Buckle sur la Civilisation en Angleterre. L’auteur conclut en ces termes : « En essayant de représenter la philosophie de Buckle comme quelque chose de plus qu’un simple produit du génie individuel, j’ai été fidèle à ce principe très général qu’elle partage avec toute philosophie digne de ce nom et qu’elle a si puissamment contribué à renforcer. Il y a vingt-cinq ans, l’idée d’une loi universelle et invariable était presque un paradoxe. Maintenant, c’est presque un lieu commun. Parmi ceux dont les efforts ont produit un si grand changement dans l’opinion publique, il faut placer ce noble penseur, dont la science de l’éloquence n’ont pas été souvent égalées et dont la réunion, à ma connaissance, ne s’est jamais rencontrée. »

  1. Pour plus de détails sur les théories de Clifford, voir le compte-rendu de ses Essays dans la Revue du 1er avril 1880, t. IX, p. 450.