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revue des périodiques

états subjectifs à l’unité d’un moi simple qui n’existe que par rapport aux objets ainsi constitués. — L’auteur compare en terminant la théorie de la causalité dans Hume et dans Kant.

J. Royce. Kant dans ses rapports avec le progrès philosophique moderne. — 1o Rapports avec les essais modernes d’ontologie. L’auteur passe en revue les diverses formes du monisme scientifique, les doctrines de Schopenhauer, Hartmann, le réalisme transfiguré de Spencer, etc., etc., et il en conclut que, « dénuée d’ontologie, dénuée de preuves solides qui puissent servir de base même aux premiers éléments d’une ontologie, la spéculation contemporaine retourne à Kant pour voir s’il y a quelque espoir de bâtir un nouvel édifice sur une base kantienne. 2o Réformes nécessaires dans la philosophie critique. Il faut se débarrasser des trois « imposteurs » de la critique kantienne ; le Ding an sich, le transcendentaler Gegenstand et le Noumenon. Puis la vraie théorie critique de la réalité est résumée par M. Royce en dix propositions, dont voici le sommaire : La réalité, c’est le contenu des sens dans le moment présent ; — c’est encore la forme, dans un ordre étendu ou successif de ce contenu ; — c’est encore l’acte par lequel nous reconnaissons le passé et anticipons l’avenir, En dehors de ces données et de ces actes de projection, il n’y a pas de réalité concevable. — Le grand objet de la philosophie critique n’est pas le vain espoir de construire une ontologie, mais bien d’étudier les formes de l’activité intellectuelle. — Le but de la philosophie ne peut être atteint que par une doctrine morale, car la justification dernière de l’activité de l’esprit ne peut être trouvée que dans la signification, c’est-à-dire la valeur morale de cette activité elle-même, question qui ne peut être discutée qu’à la lumière de l’éthique.

Lester Warp. Les antinomies de Kant à la lumière de la science moderne. — En examinant les thèses et les antithèses avec l’aide des méthodes modernes d’investigation on voit qu’il n’est pas vrai qu’elles admettent également des preuves. Mais la méthode de Kant est excellente pour contenir l’audace de certaines spéculations scientifiques qui donnent trop. souvent pour prouvé ce qui ne l’est pas, mais seulement admis tacitement par les contemporains, sauf à être révoqué en doute par la génération suivante, si elle a une autre tournure d’esprit.

E. Caird. Le problème de la philosophie dans le temps présent (discours d’ouverture à la Société philosophique de l’université d’Édimbourg : présente le caractère vague des allocutions de ce genre), — Caird combat les conceptions philosophiques et religieuses d’A. Comte. La philosophie doit commencer sa tâche par une revendication de la conscience de l’infini et montrer ensuite (comme l’a fait le christianisme) l’unité de l’homme spirituel avec un esprit absolu.

A. Holland. — Philosophie de la présence réelle.

H. Jones. — Philosophie de la prière.

G. Garrigues. — L’artiste comme héros.