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Page:Richepin - Les Blasphèmes, 1890.djvu/86

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LES BLASPHÈMES

Mais moi, tu n’auras pas mon oraison fervente,
Sale prostituée à l’âme de servante !
Je me moque de ton baiser comme d’un clou.
Moi, je sais bien que ton amant n’est qu’un filou ;
Moi, je connais ta honte, ô Nuit, fille soumise !
Car le soudard a mis du sang sur ta chemise
En y posant les mains le jour qu’il la leva ;
Et je ris, tous les soirs, quand le soleil s’en va,
De voir dans les brouillards de l’horizon qui bouge
Flotter ton pan de linge avec sa tache rouge.