Page:Richepin - Mes paradis, 1894, 2e mille.djvu/32

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C’est, parmi tous les écueils
De cette vie en alarmes,
Les rires de mes orgueils
Et leurs larmes ;

Dans cette vie en périls
C’est tout l’essor de mes transes
Vers l’annonce des Avrils
D’espérances ;

C’est tous les Eldorados
Dont le songe me console
De voguer sur des radeaux
Sans boussole ;

C’est, quand au vent mes cheveux
Claquent comme des écoufles,
Dans les clairons de mes vœux
Tous mes souffles ;

C’est tous mes rêves cherchant,
Fût-ce en folles équipées,
À fleurir, fût-ce au tranchant
Des épées,