Page:Richepin - Mes paradis, 1894, 2e mille.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Il est celui qui, debout,
Seul dans les pires déroutes
Montre la revanche au bout
Des routes.

Il est le maître éloquent
Qui promet l’apothéose
Quand on la veut bien et quand
On l’ose.

Il est l’invaincu souffleur
D’espoirs, le semeur de trêves,
Et votre suprême fleur,
Mes rêves !

C’est pourquoi, malgré l’émoi
De ma raison révoltée,
Je lui reste dévot, moi,
L’athée.

Tel j’y croyais enfant, tel,
Homme fait, j’y crois encore.
Toujours en moi son autel
Fulgore.