Page:Richepin - Mes paradis, 1894, 2e mille.djvu/48

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Athée à toutes les Fois !
La sienne, rien ne l’efface.
Toujours dans mon cœur je vois
Sa face.

Toujours, dès que je descends
En moi-même, il m’y regarde
De ses yeux phosphorescents
Qu’il darde.

Et lui, moi, je nous confonds
En réelle allégorie,
Si bien que lorsqu’au tréfonds
Il crie,

J’ai l’illusion parfois
D’avoir son âme dans l’âme
Et que c’est ma propre voix
Qui clame ;

Je trouverais hasardeux
En formulant sa vindicte
De juger qui de nous deux
La dicte ;