Page:Robert - Les Ondins, tome II.djvu/78

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çons qu’elle avoit reçues d’Argiliane, inquiette & rêveuse, elle leva sur la Modestie des yeux que la tendresse & le feu de l’Amour paroissoient animer, & soupira sans oser rien dire. L’Amour qui l’examinoit, s’apperçut de son trouble ; il ordonna à la Modestie de se retirer, croyant qu’elle seule s’opposoit à son bonheur. Cet ordre redoubla les craintes de Brillante qui se jetta dans les bras de la Déesse : Au nom des Dieux, dit la Princesse saisie de crainte, demeurez & secourez-moi. Hélas ! que deviendrai-je si vous m’abandonnez ? L’Amour n’est qu’un trompeur qui cherche, sans doute, à me séduire ; par pi-