Page:Robert - Les Ondins, tome II.djvu/79

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tié, aidez-moi à le fuir. Qui vous a donc inspiré d’aussi mauvaises idées de l’Amour, reprit ce Dieu en colere ? Mais je puis user de mon pouvoir, afin de vous convaincre que je ne cherche point à vous tromper. Arrêtez, dit la jeune Princesse, & se saisissant de la fléche qu’il se préparoit à lui décocher, elle la lança avec tant d’adresse que ce Dieu en fut percé ; mais ce coup que reçut l’Amour, loin de lui causer de la douleur, ne servit qu’à augmenter ses feux ; &, la retirant alors de son sein, encore toute brûlante de sa propre substance, il la plongea dans celui de Brillante, sans que cette jeune Princesse s’apper-