Page:Robert de Paradès - Mémoires secrets.djvu/18

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de tout ce qui s’y feroit. Je lui repondis que je le croyois.

Il me demanda ensuite s’il étoit possible de se procurer, dans le besoin, un bâtiment anglois à la solde de Sa Majesté, dont la destination seroit d’observer les mouvemens des escadres angloises, & de porter des avis prompts à Brest ou en tout autre lieu. Je répondis que je croyois encore la chose possible, en y mettant l’argent nécessaire.

En conséquence, il me donna ordre de retourner en Angleterre pour y faire les établissemens qu’il desiroit, y assurer une correspondance en cas de guerre, & savoir à combien se monteroient les premières dépenses à faire, & celle qu’exigeroit l’entretien de ces établissemens. Il me fit en même-temps remettre une somme de 25000 liv. pour me rembourser des frais que j’avois faits dans les deux voyages précédens.

De retour en Angleterre, je confiai à un ami que j’y avois, une partie des motifs qui m’y ramenoient, en lui demandant son assistance : il me la refusa, vu les conféquences qui en pouvoient résulter pour lui & sa maison ; mais il me donna l’adresse d’une personne qui pourroit me servir selon mes vues : quant à lui,