Page:Robida - Le vingtième siècle, 1883.djvu/184

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Pensionnaire en voie de regénération.
Pensionnaire en voie de regénération.

— Très satisfait ! Depuis longtemps je l’ai dit, le vice n’est jamais incurable ! Certainement on ne peut, et je le regrette, découvrir ce que j’appellerais une vaccine de l’âme, un préservatif moral et infaillible, mais on peut toujours guérir ! Tous les philanthropes sont d’accord, ce n’est point par la rigueur que l’on peut ramener à la santé morale ces âmes égarées, ce n’est point par les moyens coercitifs, si prônés autrefois, c’est par la douceur, par les bons traitements, par les égards, en un mot par le bien-être ! La voilà, la vraie persuasion ! Ce principe est généralement admis maintenant et ce n’est pas en vain que la philanthropie a bataillé depuis un siècle. Que cherchaient-elles dans le crime, ces âmes troublées et dévoyées ? la satisfaction de leurs appétits ! voilà le grand mot. Eh bien, donnons-leur ces satisfactions ; ces frères égarés dans le mal, ramenons-les au bien par le bien !

LE DÎNER DE L’ASSOCIATION DES CRIMINELS RÉGÉNÉRÉS.
LE DÎNER DE L’ASSOCIATION DES CRIMINELS RÉGÉNÉRÉS.

— Votre établissement est véritablement un établissement modèle !

— Attendez ! je vous ai dit que j’avais apporté tout récemment
quelques améliorations, vous allez les connaître…

J’ai obtenu la permission de conduire, le jeudi et le dimanche, tous mes pensionnaires en promenade dans la forêt de Fontainebleau.