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EMBARQUEMENT DES PASSAGERS À BORD D’UN BALLON TRANSATLANTIQUE.
EMBARQUEMENT DES PASSAGERS À BORD D’UN BALLON TRANSATLANTIQUE.


« C’est ici, dit le matelot en montrant une porte ouverte. »

Hélène passa la tête par l’entre-bâillement en commençant une phrase de politesse.

« Je prie monsieur Camille Gildas, de l’Académie française, d’excuser… »

Elle s’arrêta stupéfaite.

L’occupant de la cabine avait un casque de scaphandre sur la tête, avec un long tuyau se balançant comme une trompe à la hauteur du nez. Parmi des amoncellements de caisses ouvertes, d’ustensiles éparpillés, de paquets jetés sur le plancher, solidement campé sur les jambes, il essayait de rattacher la trompe de son scaphandre au réservoir à air qu’il portait sur son dos comme un sac de soldat.

Était-ce bien un académicien qu’elle avait devant elle ? Hélène eut quelques doutes.

« Est-ce bien à M. Gildas, de l’Académie française, que j’ai l’honneur de parler ? demanda-t-elle.

— À lui-même, répondit le monsieur avec une voix qui sortait du tuyau à air.