Page:Robida - Le vingtième siècle, 1883.djvu/96

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Sur quelques vers ajoutés par Gaétan Dubloquet et dits par un général romain, les trois Horaces tirèrent leurs glaives et les remirent à leur père, pendant que Sabine, femme d’Horace aîné et sœur de Curiace, Camille, amante de Curiace et sœur des Horaces, et la confidente Julie, tombaient sur des sièges les bras étendus et les larmes aux yeux.

Sur ces derniers mots du vieil Horace,

Faites votre devoir et laissez faire aux dieux !


les trois Horaces se rangèrent en ligne, la jambe droite en avant, le bouclier au corps et la main droite étendue pour le serment, et le vieil Horace, élevant vers le ciel une main frémissante, secoua sa barbe blanche et leur tendit les glaives homicides.

LES MIMES DE CHICAGO DANS LES HORACES AU THÉÂTRE-FRANÇAIS.
LES MIMES DE CHICAGO DANS LES HORACES AU THÉÂTRE-FRANÇAIS.

« Voici le clou, dit M. Ponto ; c’est en-tableau vivant la reproduction du célèbre Serment des Horaces du peintre David !

— Très beau, très beau ! dirent les jeunes filles.

— Et bien propre à stimuler le patriotisme, acheva M. Ponto ; aussi l’auteur vient d’être décoré, les journaux l’ont annoncé hier…

— Corneille vient d’être décoré ?

— Non, pas Corneille, mais l’auteur des clous, Gaëtan Dubloquet !

— Ah ! voici l’entr’acte ! dit Hélène en voyant dans le téléphonoscope le rideau baisser au bruit des applaudissements de la salle.