Page:Rocca de Vergalo - La Poëtique nouvelle, 1880.djvu/64

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et morales. Car ce n’est pas un honnête homme que celui qui écrit ce qu’il ne pense pas ou ce qu’il ne croit pas.

Ne soyez point plagiaires.

Un plagiat, c’est plus qu’un vol, c’est un assassinat.

Aimez les petits enfants, ces sourires du bon Dieu ; les jeunes filles, ces fleurs ; les vieillards, ces ruines roulantes ; les jeunes femmes, ces roses entrouvertes ; et les honnêtes femmes, ces mères et ces sœurs à nous touts.

iVe fréquentez pas les gens de lettres proprement dits, parce que ce sont les ennemis les plus acharnés des Poètes. Ne les détestez pas ; ils ont du bon ; mais ne les fréquentez pas, avons-nous insinué. Les gens de lettres nous comprennent très peu ; ils ne nous comprennent même pas du tout.

Recherchez, au contraire, les Artistes qui par les dispositions de leur nature nerveuse et de leur cerveau délicat apprécient admirablement les Poètes qu’ils imitent dans leurs toiles éblouissantes et immortelles.

Et, à ce sujet, nous vous signalons les études et les articles littéraires de Emile Zola, chef de l’école naturaliste, parus dans le Bien Public aux mois de mai et de juin 1878 et depuis dans le Voltaire. M. Emile Zola est un grand écrivain et un critique de premier ordre. Ces études sur Corneille et sur l’art dramatique sont d’une valeur incalculable. Nous nous plaisons ici à rendre hommage à ce bel et grand Esprit dont nous voudrions posséder l’estime et l’amitié.

Respectez et admirez les grands Poètes, les grands