Page:Rocca de Vergalo - La Poëtique nouvelle, 1880.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Messieurs les Sénateurs,

Messieurs les Députés, (1)

A Lima (Pérou).

Les soussignés viennent avec confiance faire appel à votre haute bienveillance et à votre justice en faveur de l’un de vos compatriotes doublement e3timé chez nous par son caractère et ses talents.

M. Delia Rocca de Vergalo, né à Lima, lieutenant d’artillerie dans l’armée péruvienne, qui a eu l’honneur de combattre pour l’indépendance de son pays sous les ordres du général Mariano I. Prado, s’est vu forcé de rompre brusquement sa carrière et de s’exiler.

Le pain de l’exil est toujours amer, hélas ! et il est parfois terriblement difficile à gagner. M. Delia Rocca de Vergalo, d’une santé devenue chancelante, sans famille, sans appui, père d’un enfant de vingt-six mois, qu’il ne voulut pas abandonner lors de son départ de Lima, et dont il prend soin avec une tendresse de mère, ne pouvait plus trouver de ressources que dans les facultés de son esprit.

Il se perfectionna dans la langue française et ses premiers essais, comme poëte français, attirèrent sur lui l’attention de la presse et lui concilièrent les sympathies des écrivains qui lui donnèrent le titre de confrère.

Aujourd’hui M. Delia Rocca de Vergalo publie un second volume de poesies qu’il a eu l’inspiration patriotique de dédier aux représentants de sa nation et dont les frais d’impression

(1) Cette pétition a été adressée séparément an Sénat et à la Chambre in Dépoté» ;