Page:Rodenbach - Bruges-la-Morte, Flammarion.djvu/101

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VII


Depuis les quelques mois déjà que Hugues avait rencontré Jane, rien encore n’avait altéré le mensonge où il revivait. Comme sa vie avait changé ! Il n’était plus triste. Il n’avait plus cette impression de solitude dans un vide immense. Son amour d’autrefois qui semblait à jamais si loin et hors de l’atteinte, Jane le lui avait rendu ; il le retrouvait et le voyait en elle, comme on voit, dans l’eau, la lune décalquée, toute