Page:Rodenbach - Bruges-la-Morte, Flammarion.djvu/110

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allusion à la douce et cruelle ressemblance qu’il poursuivait en elle.

La malle déposée, Jane poussa de petits cris, elle sautilla : — Quelle surprise ! Il l’avait comblée sans doute. Quoi ? des cadeaux ? une robe ?…

— Oui, des robes, fit Hugues machinalement.

— Ah ! tu es gentil ! Il y en a donc plus d’une ?

— Deux.

— De quelle couleur ? Vite ! laisse voir !

Et elle s’approchait, la main tendue, demandant la clé.

Hugues ne savait quoi dire. Il n’osait pas parler, ne voulant pas se trahir, expliquer le maladif désir auquel il avait cédé comme un impulsif.

La malle ouverte, Jane exhuma les robes et les enveloppa d’un rapide coup d’œil, l’air aussitôt désappointée :

— Quelle laide façon ! Et ce dessin dans la soie, comme c’est vieux, vieux ! Mais