Page:Rodin - L’Art, 1911, éd. Gsell.djvu/156

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TORSE DE FEMME par A. Rodin (Cliché Druet).
ses souvenirs : on eût dit un Oriental au Jardin de Mahomet.

— Maître, lui demandai-je, trouvez-vous facilement de beaux modèles ?


— Oui.


La beauté n’est donc pas très rare dans notre contrée ?


— Non, vous dis-je.


Et se conserve-t-elle longtemps ?


— Elle change vite. Je ne dirai point que la femme est comme un paysage que modifie sans cesse l’inclinaison du soleil ; mais la comparaison est presque juste.