Page:Rodin - L’Art, 1911, éd. Gsell.djvu/170

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Mlle BRONGNIART, par Houdon, Louvre.
(Cliché Giraudon).
pondit-il dans son jargon alsacien, quand fous serez morte, vos héritiers s’estimeront heureux de bosséder un beau portrait beint par Henner et s’inquiéteront fort peu de savoir s’il vous ressemblait.


— Il se peut que ce peintre ait ainsi parlé, mais c’était sans doute une boutade qui ne répondait pas à sa pensée : car je ne puis croire qu’il eût des idées fausses sur un art où il montra beaucoup de talent.

Il faut d’ailleurs s’entendre sur le genre de ressemblance qu’exigent le portrait et le buste.

Si l’artiste ne reproduit que des traits superficiels comme le peut faire la photographie, s’il consigne avec exactitude les divers linéaments d’une physionomie, mais sans les rapporter à un caractère, il ne mérite nullement qu’on l’admire.