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Page:Rolland - Beethoven, 5.djvu/243

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Il avait satisfait aux exigences de la triple commande du prince Galitzin : les trois quatuors op. 127, 132, 130, étaient terminés. Maintenant il était libre de se donner aux grands projets qu’il caressait : la Dixième Symphonie, l’Ouverture sur le nom de J. S. Bach, un oratorio promis depuis longtemps, — et ce Faust, qui le fascinait.

Il ne le fit point. Il était pris par la fontaine musicale, que la commande Galitzin avait rouverte ; il ne pouvait plus se déprendre de la forme du quatuor. Son génie, en pleine sève d’arrière-été (car rien n’annonce l’alanguissement de l’automne), n’avait pas eu assez des trois quatuors, pourtant si pleins, pour s’exprimer. Même à l’époque où il les composait, il couvrait d’esquisses pour d’autres œuvres ses cahiers de notes. Rencontrant Holz, un jour, en promenade, il lui dit. avec un large sourire de contentement : — « Mon bon, voilà