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Page:Rolland - Beethoven, 5.djvu/271

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LES DERNIERS QUATUORS

concert de petits gosiers éperdus), le second violon et l’alto entonnent, comme un hymne grave de joie pieuse, le chant d’amour, dans son intégrité ; le violoncelle l’accompagne d’accords arpégés de harpe. Puis, les trilles d’oiseaux reprennent le dessus, sur de nouvelles montées d’arpèges, qui s’accélèrent (cette fois, en triolets de doubles croches), pour de nouveau danser de bonheur sur le thème initial, cette fois en tonalité de fa majeur. Enfin, l’oiseau ramène, par son petit chant répété :

[partition à transcrire]

le ton fondamental de la majeur, sur lequel un nouveau récitatif, à longue vocalise, jusqu’à l’aigu, reprend à la plus haute octave, la phrase d’adieu de la mélodie (Cf. mes. 22-23 à 266-267). Le cœur ne peut s’en détacher. Il la répète, encore, encore, s’interrompant, la reprenant sans l’achever ; et, à la fin, elle se brise et se dilue, entrecoupée, — elle ne se résout pas à l’accord final de séparation, elle reste posée sur une septième, un fa naturel, comme un regret, — puis, un silence, — et très doux, très simples, deux pizzicati de l’accord parfait… Le rêve est accompli…

[partition à transcrire]