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Page:Rolland - Beethoven, 5.djvu/274

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BEETHOVEN

deux accents, afin d’en souligner le martèlement, — on dirait mieux, le trépignement avec les pieds :

[partition à transcrire]
et cinq mesures plus loin[1].

Les Cahiers d’esquisses nous apprennent peu sur ce Presto, sinon que les thèmes ont été notés presque tout de suite, seulement sous une forme plus abrégée (Cf. Nottebohm, II, p. 8) ; et il n’est pas impossible que Beethoven les ait puisés dans ses promenades ou ses souvenirs, comme des refrains populaires. La caractéristique de son travail a été l’entêtement acharné, presque maniaque, avec lequel il répète indéfiniment. le thème, qui tourne, tourne, comme une mécanique, en piétinant périodiquement, d’une façon rageuse, sur la même note. Périodiquement, le tournicotis s’interrompt, pour un jeu d’échos sur deux notes ; puis, il reprend de plus belle. Le second thème, dont on a noté[2] l’analogie avec un dessin du quatuor de jeunesse en sol, op. 18 no 2 :

  1. Bien entendu, les éditions courantes ont escamoté cette indication, qui leur a paru sans doute baroque et gênante ! Comme si le premier transcripteur venu avait le droit d’amender Beethoven ! Et le plus fort, sans même en aviser le public !
  2. A. Helm, et à sa suite, J. de Marliave.