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LA FIN DU VOYAGE

Ils étaient arrivés au tournant du chemin. Il descendit. La voiture s’enfonça dans le brouillard. Elle disparut. Il continuait d’entendre le roulement des roues et les sabots du cheval. Les nappes de brumes blanches coulaient sur les prairies. Au travers du réseau serré, les arbres transis dégouttaient. Pas un souffle. Le brouillard bâillonnait la vie. Christophe s’arrêta, suffoquant… Rien n’est plus. Tout est passé…

Il aspira largement le brouillard. Il reprit son chemin. Rien ne passe, pour qui ne passe point.