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ANTOINETTE

refrains idiots, grincés du matin au soir, qui leur entraient dans la tête comme des coups de couteau, se crispaient de douleur.

Les examens oraux commençaient presque aussitôt après l’admissibilité. Olivier supplia Antoinette de n’y pas assister. Elle attendait à la porte, — plus tremblante que lui. Jamais il ne lui dit, naturellement, qu’il était satisfait de la façon dont il avait passé. Il la tourmentait de ce qu’il avait dit, ou de ce qu’il n’avait pas dit.

Le jour du résultat final arriva. On affichait dans la cour de la Sorbonne les noms des candidats reçus. Antoinette ne voulut pas laisser Olivier aller seul. En quittant leur maison, ils pensèrent, sans se le dire, que quand ils y rentreraient, ils sauraient, et que peut-être alors ils regretteraient cette minute de crainte, où du moins ils espéraient encore. Quand ils aperçurent la Sorbonne, ils sentirent leurs jambes flé-