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LE BUISSON ARDENT

les mains posées sur ses genoux. Braun la complimenta ; mais il trouvait qu’elle avait chanté, d’une façon qui manquait de moelleux. Christophe ne lui dit rien. Il la contemplait. Elle souriait vaguement, sachant qu’il la regardait. Il y eut un grand silence entre eux, ce soir-là. Elle se rendait compte qu’elle venait de s’élever au-dessus d’elle-même, ou peut-être, qu’elle avait été « elle », pour la première fois. Elle ne comprenait pas pourquoi.