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LA FIN DU VOYAGE

l’odeur de la cuvée. Vendanges de la Révolution !… Du vin de 89, il ne reste plus à présent, dans des celliers de famille, que quelques bouteilles éventées ; mais les enfants de nos petits-enfants se souviendront que leurs arrière-grands-pères en eurent la tête tournée.

C’était un vin plus âpre, mais non moins fort, qui montait au cerveau des jeunes bourgeois de la génération d’Olivier. Ils offraient leur classe en sacrifice au dieu nouveau, Deo ignoto : — le peuple.