Page:Rolland - Pierre et Luce.djvu/125

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dent et nerveux, heureux et malheureux, qui jouissait, qui souffrait toujours avec excès, qui se donnait, qui se cabrait, toujours avec passion, et qui lui était cher, justement parce qu’il ne lui ressemblait guère. Mais tous deux s’accordaient en une volonté muette de ne pas voir l’avenir : l’une, par insouciance de ruisseau résigné qui chante ; l’autre, par négation exaltée qui se plonge dans le gouffre du présent et n’en veut plus ressortir.