Page:Rolland Handel.djvu/189

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revêtues de paroles qui en précisent l’âme cachée, dans son Israël en Égypte. Le premier allegro du quatrième concerto d’orgue (du premier recueil, paru en 1738), est devenu presque aussitôt un des plus jolis chœurs d’Alcina. Le deuxième et monumental Concerto a due cori, en fa majeur[1], est une réincarnation des plus magnifiques pages d’Esther. C’était une chose évidente pour le public du temps que ces œuvres instrumentales avaient un sens expressif, et que, comme l’écrivait Geminiani, « toute bonne musique devait être l'imitation d’un beau discours ». Si bien que l’éditeur Walsh fit six volumes des airs favoris d’opéras et d’oratorios de Hændel, arrangés en Sonates pour flûte, violon et harpsicorde, et que Hændel lui-même, ou son élève W. Babell, arrangèrent excellemment pour cembalo des suites d’airs d’opéras, en les réunissant par des préludes, interludes, ou variations. — Il ne faut jamais perdre de vue cette parenté intime des œuvres instrumentales de Hændel avec le reste de sa musique. Elle doit attirer notre attention sur le contenu expressif de ces œuvres.

La musique instrumentale de Hændel se divise

  1. Vol. XLVII de la grande édition.