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nent d’Almira (1705). Naturellement, Hændel a élargi, affiné, et surtout groupé autrement les morceaux dans son édition de 1720 ; l’intérêt du Jugendbuch est justement de nous montrer les premières esquisses des œuvres, et comment Hændel les a perfectionnées. À côté de ces pages plus anciennes, il en est d’autres plus récentes, composées soit en Italie, soit en Angleterre[1]. On peut suivre, au travers, la trace des influences les plus diverses. MM. Seiffert et Fleischer en ont noté quelques-unes[2] : influences allemandes, françaises, italiennes[3]. En


    d’environ 1710, mais qui est certainement une copie d’œuvres plus anciennes. Chrysander l’a publié dans le t. XLVIII de sa grande édition. Il est probable que Hændel avait donné à un ami anglais un choix de ses compositions de première jeunesse. Elles se répandirent de main en main et furent même publiées frauduleusement, comme le dit la préface de Hændel à l’édition de 1720 : « J’ai été amené à publier quelques-uns des morceaux suivants, parce qu’il en circule subrepticement à l’étranger des exemplaires fautifs. » — De ce nombre sont par exemple la troisième Suite, la sarabande de la septième Suite, etc.

  1. On a dit que Hændel avait écrit ces dernières pour la princesse Anna, dont il fut le maître de clavecin ; mais Chrysander a fait observer que la princesse n’avait alors que onze ans. Il est probable que ces œuvres furent écrites pour le duc de Chandos ou pour Burlington. — C’est dans le second recueil des pièces de clavier que l’on trouvera plutôt des morceaux faciles, écrits pour les princesses.
  2. Dans leur réédition de la Geschichte der Klaviermusik de Weitzmann (1899), dont le chapitre consacré à Hændel est le plus substantiel qui ait été écrit sur sa musique de clavier.
  3. Influences de Krieger et de Kuhnau, surtout au temps de Halle.) Voir t. XLVIII, p. 146, 149). Influences françaises,