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époque. Avant elle, il y avait eu des recueils pour clavier plus originaux peut-être ; mais leur inspiration était presque toujours circonscrite par les limites de leur art national. Hændel fut le premier des grands classiques allemands du XVIIIe siècle, qui firent pour la musique ce que nos écrivains et nos penseurs français du XVIIe et du XVIIIe siècles ont fait pour la littérature : il a écrit pour tous, et son premier recueil fut, dès le jour de sa publication, ce qu’il est resté, depuis : une œuvre classique européenne.

Les recueils suivants sont moins intéressants, pour les raisons qu’on a dites. Le second recueil, publié en 1733 par Walsh, à l’insu de Hændel, et d’une façon très fautive, présente de petites suites qui se trouvent dans le Jugendbuch, ou qui remontent au temps de Hambourg et de Halle[1]. Il y manque l’encadrement, où Hændel

  1. On y trouve des cycles de variations sur des menuets, sur des gavottes, surtout sur des chaconnes, et beaucoup de formes italiennes. La gigue de la sixième Suite (en sol mineur) vient d’un air d’Almira (1705). — On notera aussi la huitième Suite, en sol majeur, qui est en style français, — (surtout la gavotte en rondeau, avec cinq variations).

    Il faut joindre à ce second recueil, le troisième, comprenant des oœvres d’époques très différentes : Fantasia, Capriccio, Preludio e Allegro, Sonata, publiées à Amsterdam en 1732, et datant de sa jeunesse (la seconde Suite s’inspire d’une allemande de Mattheson) ; — Lessons composed for the Princess Louisa (alors âgée de douze à treize ans), vers 1736 ; — Capriccio en sol mineur, qui est du même temps ; — et Sonate en ut majeur, vers 1750.

    Enfin, ajoutez à ces recueils diverses œuvres pour clavier