Un autre genre de crescendo et diminuendo sur une même note était très employé, au temps de Hændel ; et son ami Geminiani contribua à le mettre à la mode. M. Volbach, et, après lui, M. Hugo Riemann[1], ont montré que Geminiani emploie, dans les rééditions de ses premières sonates de violon, en 1739, et dans son école de violon, en 1751, les deux signes suivants :
Swelling the sound (enfler le son) [/].
Diminishing (falling) the sound (diminuer le son) [\].
Comme l’explique Geminiani, « le son doit commencer doucement et s’enfler, d’une façon égale, jusqu’à moitié, puis de la décroître jusqu’à la fin. Le jeu de l’archet doit couler sans interruption. »
Il arrive même que, par un raffinement d’expression, qui deviendra un maniérisme de
- ↑ H. Riemann : Zur Herkunft der dynamischen Schwellzeichen (I. M. G., février 1909).
Herakles, 2e morceau : piano, mezzo forte, un poco più forte, forte, mezzo piano, piano, le tout en quatorze mesures. — Dans le chœur d’Acis et Galatée : « Klag’ und Wehgeschrei », on lit : forte, piano, pp. — L’introduction de Zadock le Prêtre présente un crescendo colossal ; le morceau d’introduction du chœur final de Debora, un grand diminuendo.