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Les Sinfonie (ouvertures) d’opéras et d’oratorios de Hændel sont extrêmement variées, bien que la forme lullyste y prédomine[1]. Cette forme consiste, comme on sait, en un premier mouvement lent, grave, pompeux, suivi d’un second mouvement rapide, saccadé, et d’ordinaire fugué, avec retour du premier mouvement grave pour finir. Elle apparaît dès l’Almira de 1705 ; et Hændel, qui l’emploie, avec quelques variantes, dans ses plus célèbres œuvres de la maturité, comme le Messie et Judas Macchabée, y a encore recours dans son dernier ouvrage, le Triumph of Time de 1757. Mais il ne s’astreint pas à cette forme unique. La Sinfonia de Rodrigo (1707) ajoute à l’ouverture lullyste un Balletto à l’italienne, véritable Suite de danses : gigue, sarabande, « matelot », menuet, bourrée, menuet, grande passacaille. L’ouverture du Trionfo del Tempo de 1708 est un brillant concert où le Concertino et le Grosso dialoguent de la façon

    ont cet intérêt d’être des œuvres de jeunesse, — de 1703 à 1710, suivant Chrysander.

  1. Ces ouvertures de Hændel étaient si goûtées que l’éditeur Walsh en fit un recueil pour clavier (65 ouvertures). — On trouvera un beau spécimen de ces transcriptions dans le tome xlviii de la grande édition.