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la plus vive et la plus gracieuse. L’ouverture du Pastor fido (1712) est une Suite en huit parties. Celle de Teseo (1713) comprend deux largos suivis chacun d'un badinage en style d’imitation. Celle de la Passion nach Brockes (1716) consiste en un seul allegro fugué[1], qui s’enchaîne au premier chœur par l’intermédiaire d’un solo déclamé du hautbois[2]. L’ouverture d’Acis et Galatée (1720) est aussi en un seul morceau. L’ouverture de Giulio Cesare (1724) s’enchaîne au premier chœur, qui en forme le troisième morceau, le menuet. L’ouverture d’Atalanta (1736), d’une allégresse admirable, semble une suite instrumentale de fête, comme la Fireworkmusic, dont je parlerai plus loin. L’ouverture de Saul (1738) est un vrai concerto pour orgue et orchestre ; et la forme sonate s’annonce dans le premier mouvement. — Il y a donc effort très marque chez Hændel, surtout dans sa jeunesse, pour varier, d’une œuvre à l’autre, les formes de l’ouverture.

Même lorsqu’il emploie le type de l’ouverture lullyste — (et il semble s’y décider de plus en plus, dans sa maturité), — il la transforme par l’esprit. Il ne lui laisse pas son carac-

  1. Les deux autres mouvements sont rudimentaires.
  2. Ce moyen est souvent employé par Hændel, pour servir de transition entre l’orchestre et le chant.