Page:Rolland Handel.djvu/238

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Enfin, il est une dernière catégorie d’œuvres instrumentales, auxquelles il ne semble pas que les historiens prêtent assez d’attention, et où Hændel se montre pourtant un précurseur et un modèle : c’est la musique de plein air.

Elle tenait une grande place dans la vie anglaise. Aux portes de Londres, abondaient les jardins, où, comme disait déjà Pepys, les concerts de voix et d’instruments se mariaient au concert des oiseaux. À Vauxhall, au Sud de Lambeth Palace, sur la Tamise, — à Ranelagh, près de Chelsea, à deux milles de la ville, — à Marybone (ou Mary-le-Bone) Garden, on donnait des concerts ; et Hændel y fut toujours goûté. Dès 1738, le propriétaire de Vauxhall, Jonathan Tyers, faisait élever dans ses jardins la statue de Hændel ; et, à peine parus, les Concerti grossi furent des morceaux préférés, aux concerts de Marybone, de Vauxhall et de Ranelagh. Burney les y entendit souvent jouer par de nombreux orchestres. Hændel écrivait des morceaux spécialement destinés à ces concerts dans les jar-

    d’autres Sinfonie qui ont un caractère dramatique. La plus frappante est celle qui ouvre le troisième acte d’Héraklès. Elle dépeint tour à tour la fureur d’Hercule et la grandeur triste du Destin qui s’appesantit sur l’âme.