Page:Ronchaud - Le Filleul de la mort, 1880.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’est la vieille idée qui inspirait au fabuliste antique la fable célèbre de la Mort et le Bûcheron, celle qui dictait le fameux mot de Mécène, ce galant homme. Le conteur lorrain la reprend et la développe à sa manière. Ni Thibaut ni son fils ne veulent mourir, en dépit des ennuis et des langueurs d’une lente et triste vieillesse. Il faut bien s’y résigner pourtant. Nous retrouvons ici la justice de la Mort, son impartialité fatale : elle clôt le conte par un dernier coup de sa faux, après avoir donné un nouvel exemple de son inflexible équité.


III


L’idée de la fin inévitable a frappé de tout temps les esprits des hommes, instruits, par le spectacle de la mort, du sort qui les attendait. Elle a servi de thème aux méditations