Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
229
LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

ver dans son planeur, avec Grâce, et nous montrait sa joyeuse gratitude.

C’était une surprise des Éthéraux : ils avaient préféré agir avant de nous avertir.

« Notre espèce est sauvée ! » signifiait le Chef Implicite avec une ardeur extraordinaire chez cet être calme. Les yeux multiples de Grâce rendaient des lueurs éblouissantes.

« Les messagers de la Terre ont apporté une vie nouvelle disait-elle.

— Il ne faut pas trop se réjouir. »

Cependant Antoine parlait aux Éthéraux invisibles dans la lumière du jour.

Nous entendîmes successivement les voix irréelles de Sirius, de Véga et d’Aldébaran.

« Il faut attendre, disait ce dernier. Ce n’est encore qu’une expérience.

— Il est probable cependant qu’elle est décisive ! intervint Antarès.

— Eh bien ! dis-je, allons du côté de la nuit. »

Des milliers de Tripèdes se pressaient autour du Stellarium. Nous n’eûmes pas le courage de leur communiquer la restriction des Éthéraux. Puis, nous témoignâmes à ceux-ci le désir de les voir dans le ciel nocturne. Ils consentirent à suivre le Stellarium qui nous emporta avec Grâce et le Chef Implicite vers l’autre hémisphère.

Bientôt, le ciel nocturne apparut, le beau ciel de Mars aux étoiles géantes, comme le proclamait hyperboliquement Violaine.

Nos amis radiants nous attendaient déjà : aux