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Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/117

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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

questions anxieuses du Chef Implicite que nous transposions, Aldébaran répondit :

« Si vous parvenez à concevoir les radiations qui ont chassé les Zoomorphes, vous pourrez les utiliser et les Martiens après vous.

— Pourquoi pas ? s’exclama Jean. Nous avons réalisé des choses plus difficiles pour entrer en communication avec eux — et de plus en plus subtilement — nous réussirons ! »

Antoine se borna à hocher la tête, mais Violaine s’écria :

« Ils sauront bien nous faire comprendre… »

J’avais pris ma lunette astronomique ; je contemplais avec attendrissement notre Planète natale. Et j’en revenais toujours à ceci : « Si je pouvais y mener Grâce ! »

Violaine se pressait légèrement contre mon épaule. L’amour terrestre s’éveillait auprès d’elle ; je le goûtais avec tendresse, mais suffirait-il à me faire supporter l’absence de Grâce ?

Le rythme de vie des Éthéraux, tellement plus rapide que le nôtre, comportait en deux ou trois jours des progressions d’idées qui auraient pris pour nous des saisons.

« Nous fûmes ravis, mais guère étonnés, lorsque Sirius nous annonça que l’expérience avait décidément réussi et que déjà ils avaient chargé le sol d’énergies qui empêcheraient, sur tous les points, l’avance des Zoomorphes, pendant une longue durée. Et ils nous invitaient à étudier les radiations utiles