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Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/12

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ii



es temps sont venus. Le Stellarium va nous emporter dans les profondeurs insondables. Ce n’est plus le départ furtif de jadis. Nos travailleurs ont parlé, la multitude est accourue par terre et par ciel. Elle enveloppe et survole le champ clos, elle occupe les voies proches et répand une rumeur de troupeau.

Par intervalles, une clameur s’élève, qui se répercute, frénétique, enthousiaste, confusément menaçante aussi.

Le Stellarium est prêt. Les vérifications dernières sont terminées. Nous faisons nos adieux à la Terre. Des larmes, des étreintes, des paroles, et le navire astral se referme sur nous.

Antoine a tiré sa montre, Jean et moi sommes à la manœuvre :

« Dix heures ! »

C’est le signal.

À travers les parois indestructibles mais élastiques, nous entendons les hurlements, les rugisse-